L’Asie prend la tête de la reprise économique mais l’Amérique latine reste loin de ses niveaux d’avant-crise. Le COVID-19 reste problématique sachant que les pays émergents seront les derniers à bénéficier des vaccins. La solide reprise en Chine justifie une diminution progressive de ses mesures de relance budgétaires en 2021.
En un chiffre
L’économie turque a fortement rebondi au troisième trimestre 2020, avec une croissance de 6,7% par rapport à l’année précédente, le taux le plus élevé de tous les grands pays. Sa politique de relance très énergique, avec notamment une forte incitation au crédit des pouvoirs publics, a stimulé la consommation et l’investissement, mais aussi exacerbé les failles économiques du pays, causant un effondrement de la livre turque et une envolée de l’inflation. Bien que la banque centrale ait relevé les taux de 475 points de base en novembre, à 15%, d’autres hausses pourraient se révéler nécessaires pour stabiliser la monnaie et modérer l’inflation.
En un graphique
L’indice des directeurs d’achats du secteur manufacturier des pays émergents s’inscrit en territoire expansionniste (au-dessus de 50) pour le cinquième mois d’affilée, reflet de la reprise progressive en cours suite à la sévère contraction économique causée par la pandémie au printemps. Plus récemment, les commandes à l’exportation ont elles aussi passé la barre des 50 points, preuve que la demande mondiale reste soutenue. Les mesures de reconfinement prises, surtout en Occident, face à la deuxième vague de coronavirus sont plus ciblées qu’au printemps et touchent principalement le secteur tertiaire, tandis que l’activité industrielle se poursuit.