Sur les quarante dernières années, le rendement réel des actions devance toutes les autres classes d’actifs, selon une récente étude.

news du 17.07.2020
news du 17.07.2020

Les actions constituent bien la classe d’actifs la plus rentable sur le très long terme. Cette assertion, répétée à l’envi aux épargnants, est confirmée par la dernière édition de l’étude consacrée aux performances comparées des placements, diffusée le 8 juillet 2020 par l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF).

D’après cette enquête, publiée chaque année par l’IEIF et qui fait référence, les actions affichent, en moyenne, un taux de rentabilité interne (TRI) de 13,19% entre les années 1979 et 2019, soit une période de 40 ans. Le TRI mesure le rendement réel d’un actif puisqu’il prend en compte les revenus générés et la valorisation du capital. Il constitue, d’ailleurs, l’indicateur de référence dans l’immobilier. L’IEIF l’utilise car il permet de comparer toutes les classes d’actifs entre elles.

La « pierre papier » en haut du classement

La performance des actions est d’autant plus à souligner que l’immobilier parisien – le  deuxième actif le plus rentable sur 40 ans – présente un TRI moyen entre 1979 et 2019 de 11,42%, c’est-à-dire un différentiel de rendement de 1,77 point. L’autre enseignement de l’étude de l’IEIF est la forte représentation de la « pierre papier » parmi les placements les plus rémunérateurs.

Les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) se classent au troisième rang avec un TRI moyen de 10,72% sur les quarante dernières années. Et les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) occupent la quatrième position avec un TRI moyen sur la période de 9,56%. Des rendements largement supérieurs à l’assurance vie (TRI de 6,71%), aux obligations (6,11%), au Livret A (4,56%) et à l’or (3,39%).

Corrélation entre les actions et les fonds immobiliers

D’une manière générale, l’IEIF constate une certaine corrélation entre les actions d’une part et les foncières cotées (les SIIC) et autres fonds immobiliers, comme les SCPI mais aussi les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI), d’autre part. En effet, le montant des loyers encaissés dépend en grande partie – notamment pour les SCPI de bureaux – du niveau de l’activité économique. Tout comme les actions, dont les cours reflètent la santé des entreprises, généralement meilleure en période de croissance.

Si les actions et les fonds immobiliers se révèlent les actifs les plus rentables, ils sont paradoxalement peu souscrits. À peine 4% des Français détiennent des parts de SCPI ou d’OPCI. Ils sont seulement 2% à avoir investi dans un produit boursier et 17% dans une ou des unités de compte logées dans un contrat d’assurance vie et le plus souvent composées d’actions. À l’inverse, 28% des ménages possèdent un plan d’épargne logement (PEL), 35% une assurance vie en euros (investie à plus de 80% en obligations) et… 79% un livret d’épargne. Clairement, nos compatriotes préfèrent la sécurité à la rentabilité, en conclut l’IEIF.