Si 58% des personnes interrogées n’ont jamais entendu parler de la « pierre papier », 64% de ceux qui la connaissent ont une bonne image de ce support d’investissement, d’après un récent sondage.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) souffrent d’un déficit criant de notoriété. Selon un sondage diffusé le 24 septembre 2018 et réalisé par l’institut d’études Odoxa pour le compte du courtier en ligne LinXea auprès de 1.004 individus âgés de 18 ans et plus, 58% des personnes interrogées déclarent ne jamais avoir entendu parler des SCPI.
Les 42% restants sont loin d’être des experts de la « pierre papier ». Quelque 32% avouent avoir eu connaissance des SCPI de manière « vague ». En réalité, seuls 10% des sondés estiment connaître « précisément » ce support d’investissement.
Des perceptions fausses
Reste que même parmi les personnes se jugeant averties, les perceptions sont souvent fausses. Ainsi, à peine 37% des « sachants » interrogés savent que l’on peut souscrire à une SCPI avec une mise de départ inférieure à 500 euros.
Si la majorité des Français méconnaissent les SCPI, 64% de ceux qui en ont entendu parler au moins une fois en ont une bonne image et y voient de nombreux avantages. Pour 54% de ces derniers, ce placement apporte une « tranquillité d’esprit ». Plus besoin de gérer les locataires, c’est la société de gestion de la SCPI qui s’en occupe.
Une diversification de l’épargne
Aux yeux de 47% des répondants informés, la « pierre papier » permet avant tout de diversifier son épargne. Dans le même temps, 38% considèrent ce placement comme « rentable ». Par ailleurs, 33% y voient un moyen de se constituer un patrimoine, 29% de préparer financièrement sa retraite et 27% de répondre à un besoin de revenus complémentaires immédiats.
Si 23% des déclarants connaissant les SCPI les jugent « accessibles », ce support serait « sécurisé » pour 26% d’entre eux. Il faut rappeler que le capital des sociétés civiles de placement immobilier n’est absolument pas garanti. L’épargnant peut essuyer une moins-value. Ceci conforte l’idée qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que la « pierre papier » soit réellement connue du grand public. Le sondage Odoxa-LinXea rappelle d’ailleurs que seulement 4% des Français détiennent des parts de SCPI.
Des limites également
L’évangélisation des esprits semble, toutefois, en marche. La preuve : les sondés qui connaissent les SCPI en pointent également les limites. Ainsi, 43% d’entre eux sont conscients que le marché de l’immobilier est, par essence, incertain. 39% estiment que la fiscalité pesant sur les SCPI est trop élevée et, enfin, 27% rappellent que ce placement présente des risques.