La « pierre papier » signe un très bon premier semestre.

Selon les statistiques diffusées le 28 août 2018 conjointement par l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont cumulé les bons résultats sur les six premiers mois de l’année.

En analysant les données de 177 SCPI gérées par 30 sociétés de gestion (soit la quasi-totalité du marché), il en ressort que la capitalisation globale de ces fonds immobiliers s’élevait à 52,86 milliards d’euros au 30 juin 2018. Par rapport au 31 décembre 2017, la valeur estimée des actifs immobiliers détenus par la SCPI a progressé de 5,1%. En l’espace de cinq ans, leur capitalisation globale a bondi de 76% !

Rendement moyen à 4,4%

Le rendement s’avère lui-aussi en augmentation. Sur les 12 derniers mois, le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM) des SCPI s’est situé en moyenne à 4,4%. A titre de comparaison, le TDVM s’était élevé à 4,36% au premier semestre 2017. Si l’on prend en compte la performance globale (c’est-à-dire la capitalisation et le rendement), le taux atteint 5% entre juin 2017 et juin 2018. « Sur les 10 dernières années, la performance globale annualisée des SCPI est de 6,1% », souligne le communiqué de l’Aspim.

A noter : la rémunération s’avère moins importante chez les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), « cousins » des SCPI. En se basant sur 16 OPCI « grands publics » gérés par 11 sociétés de gestion, la performance globale annuelle mesurée par l’IEIF ressort à 3,3%. Depuis 2008, elle s’affiche autour de 5,1% par an. Mais surtout la rémunération offerte par la SCPI contraste nettement avec la faiblesse des rendements des principaux produits financiers.

Performance nettement supérieure aux autres placements

Le taux moyen de revalorisation annuelle des fonds en euros de l’assurance vie a encore baissé de 0,10 point en 2017. Le rendement (net de frais de gestion, mais brut d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux) de ce support d’investissement, qui représente 80% de l’encours du « placement préféré des Français », est tombé en moyenne à 1,83% l’an dernier, selon une étude de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le régulateur des banques et des assurances, rendue publique le 18 juillet 2018.

Quant au Livret A, le gouvernement a décidé de geler sa rémunération à 0,75% jusqu’au 31 janvier 2020. Que ce soit pour le livret d’épargne réglementée ou le fonds euros, leur taux réel de rendement est devenu négatif sachant que l’inflation sur un an a grimpé à 2,3% en août, d’après l’Insee. En d’autres termes, les détenteurs d’un Livret A et/ou d’un contrat d’assurance vie perdent de l’argent puisque leurs gains augmentent moins vite que la hausse des prix à la consommation.