Si le taux de distribution de la « pierre papier » a légèrement reculé l’an dernier, il représente le triple de la rémunération moyenne de l’assurance vie et le quintuple de celle du Livret A.

La rémunération moyenne des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) de rendement a un peu baissé l’année dernière. Le taux moyen de distribution sur valeur de marché (DVM) est, en effet, ressorti à 4,35% en 2018, contre 4,43% en 2017, d’après les statistiques annuelles de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), rendues publiques le 12 février 2019.

Reste que le recul de performance des SCPI sur un an est très léger, puisqu’il s’élève à seulement 0,08 point. Surtout, le rendement de la « pierre papier » demeure à un niveau élevé comparé à celui des autres placements. Si la Fédération française de l’assurance (FFA), qui représente la quasi-totalité des assureurs vie tricolores, n’a pas encore dévoilé la rémunération moyenne des fonds en euros pour 2018, le taux attendu de ces supports d’investissement, qui concentrent 80% de la collecte de l’assurance vie, devrait se situer autour de 1,60% (contre 1,80% en 2017). Soit presque trois fois moins que les SCPI !

Un placement de long terme

La comparaison est encore moins flatteuse pour le Livret A. Certes, ce livret d’épargne réglementée est entièrement défiscalisé (les intérêts annuels ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux). Il n’empêche, avec un taux gelé à 0,75% jusqu’au 31 janvier 2020, la rémunération du Livret A est plus de cinq fois inférieure à celle des SCPI.

La différence avec les deux produits financiers préférés des Français est encore plus nette si on se place sur une longue période. Entre juin 2008 et décembre 2018, la performance annualisée des SCPI de rendement s’élève à 6%, souligne l’étude Aspim-IEIF. D’où l’intérêt d’inscrire ce placement dans une stratégie d’investissement de long terme.

Les SCPI de bureaux dominent largement le segment des SCPI de rendement (en opposition aux SCPI fiscales). Sur les 5 milliards d’euros de collecte nette (les achats de parts déduits des ventes de parts) réalisés en 2018 sur ce marché, 52,9% viennent des sociétés civiles gérant des immeubles de bureaux, loin devant les SCPI diversifiées (21% de la collecte nette), les SCPI spécialisées (16%), les SCPI de commerces (7,5%) et les SCPI d’immobiliers résidentiels (2,6%).