D’après les dernières données publiées, la valeur cumulée des actifs des sociétés civiles de placement immobilier de rendement a atteint 50,08 milliards d’euros au 30 septembre 2018, en hausse de près de 12% sur un an.

Le marché des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) de rendement continue sa progression. La capitalisation, c’est-à-dire la valeur de marché des actifs immobiliers détenus par ces SCPI, a dépassé le seuil des 50 milliards d’euros au troisième trimestre, selon les statistiques rendues publiques le 14 novembre 2018 par l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF).

Plus précisément, la « capi » des 86 SCPI étudiées, gérées par 29 sociétés de gestion, a culminé à 50,08 milliards d’euros au 30 septembre dernier. Soit une hausse de 2,6% par rapport au deuxième trimestre et de 11,7% en glissement annuel. Essentiellement investies dans l’immobilier d’entreprise, les SCPI de rendement (à distinguer des SCPI de capitalisation et des SCPI fiscales) profitent du dynamisme du marché des bureaux.

Un outil de préparation à la retraite

Toujours d’après les données Aspim-IEIF, la collecte est ressortie à 1,1 milliard d’euros au troisième trimestre 2018, en augmentation de 2,7% comparés à la même période de l’an dernier. Sur les neuf premiers mois de l’année, le montant collecté par les SCPI d’immobilier d’entreprise s’établit à 3,47 milliards d’euros.

Sur un an, les SCPI de rendement affichent une rémunération courante de 4,4%. Une fois la revalorisation du patrimoine de 0,7% ajoutée, la performance globale monte à 5,1%. Un pourcentage certes inférieur au niveau moyen enregistré ces dix dernières années (6,1%), mais qui demeure largement supérieur au taux de rémunération du Livret A (0,75%) ou au rendement des fonds en euros de l’assurance vie (1,8%).

« L’activité des fonds immobiliers non cotés au cours des neuf premiers mois de l’année 2018 se maintient à un niveau soutenu. Il y a lieu de se réjouir de la dynamique commerciale de ces fonds d’épargne […] qui doivent être considérés avant tout comme des outils de préparation à la retraite des particuliers », estime Frédéric Bôl, président de l’Aspim, cité dans le communiqué du 14 novembre. Les SCPI s’inscrivent en effet dans l’épargne à long terme.