Les Français ont confiance dans la « pierre » et ils ont raison. L’immobilier direct ou indirect se révèle l’actif le plus rentable, selon l’étude annuelle sur la performance comparée des placements sur courte, moyenne et longue période de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), publiée le 20 juin 2018.

D’après les données de cet organisme d’études et de recherche indépendant, l’investissement immobilier, quelle que soit sa forme, offre le rendement le plus élevé sur 10 et 20 ans. Pour ces deux échéances, on retrouve en tête les foncières cotées qui ont délivré un taux de rentabilité interne (TRI) moyen de 7,3% entre 2007 et 2017 et de 13,7% entre 1997 et 2017. « La création du statut SIIC (pour « société d’investissement immobilier cotée », des entreprises propriétaires de leur bâtiment soumises à régime fiscal particulier, NDLR) en 2002 leur permet d’avoir une gestion dynamique de leur patrimoine via une politique d’acquisitions/arbitrages et de diversification de leurs actifs », explique l’IEIF.

Performances les plus élevées sur 20 ans

Sur 20 ans, l’immobilier résidentiel arrive en deuxième position avec un TRI de 11,3% en moyenne nationale et de 11,1% à Paris. Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) occupent le troisième rang avec un TRI de 9,8%, suivis de l’immobilier de bureaux (9,4%) et des organismes de placement collectif immobilier (OPCI) qui affichent un TRI de 9,2%. Entre 1997 et 2017, la « pierre », qu’elle soit « physique » ou « papier », truste ainsi les six premières places des placements les plus rentables.

Toujours sur 20 ans, les actions se placent seulement au septième rang avec un TRI moyen de 7,2%, devant l’or (6,8%), l’assurance vie (4%), les obligations (3,7%), le Livret A (2,2%) et les Sicav monétaires (1,9%). Et encore : la rentabilité de l’immobilier direct aurait pu être plus élevée. « La crise (financière, NDLR) de 2008 a impacté cet actif sur 5 ans, mais la remontée des prix dans les principales métropoles françaises devrait le faire remonter dans la hiérarchie des placements », estime l’IEIF.

Meilleur couple risque/rentabilité pour les SCPI

Par ailleurs, si l’immobilier direct se montre plus performant que l’immobilier indirect, le second s’avère nettement moins volatil que le premier. Alors que le taux de volatilité (l’amplitude entre le seuil le plus haut et le bas) entre 1997 et 2017 s’élève en moyenne à 5,1% pour les OPCI et à 4,6% pour les SCPI, il grimpe à 6,9% pour les logements parisiens et à 7,1% pour l’immobilier au niveau national.

Certes, c’est nettement moins que l’or (15,5%), les actions (22,5%) et les foncières (23,3%). Au final, de tous les actifs, ce sont les SCPI qui offrent sur 20 ans le meilleur ratio rendement/risque. « Elles présentent un niveau de volatilité inférieur aux actifs bureaux et logements pour des performances identiques », souligne l’IEIF.