Selon les dernières données trimestrielles rendues publiques, le marché francilien des bureaux a limité les dégâts à la fin de l’année dernière.

Finalement, l’année 2020 n’a pas été l’annus horribilis tant redoutée en matière d’immobilier d’entreprise en Île-de-France. D’après les données trimestrielles publiées le 8 janvier 2021 par ImmoStat – un groupement d’intérêt économique (GIE) créé par les principaux conseils en immobilier d’entreprise (1) -, le marché francilien a plutôt bien résisté en dépit de la crise sanitaire et économie provoquée par l’épidémie du nouveau coronavirus.

La demande placée de bureaux dans la première région économique du pays s’est élevée à 1,32 million de mètres carrés en 2020, en baisse de 45% comparé à 2019. Avec 408.700 mètres carrés, elle recule de « seulement » 40% au 4ème trimestre 2020 par rapport à la même période de 2019. Preuve d’une certaine résilience du marché, l’offre immédiate de bureaux en Île-de-France a atteint 3,68 millions de mètres carrés au 31 décembre 2020, en hausse de 36% comparé au niveau enregistré un an auparavant. Ce qui prouve que les locaux laissés vacants ne sont pas tous remis sur le marché.

Un loyer facial stable, voire en légère hausse

Sur la base des transactions conclues au 4ème trimestre 2020, le loyer facial des bureaux s’est situé, en moyenne, à 405 euros hors taxes (HT) par mètre carré et par an pour les biens de seconde main. Soit le prix moyen constaté au 4ème trimestre 2019. Mieux : à 406 euros HT par mètre carré et par an, le loyer facial des bureaux neufs ou restructurés progresse de 2% en glissement annuel.

Des bonnes nouvelles en trompe-l’œil. « Le loyer facial correspond à la valeur inscrite au bail et ne tient pas compte des mesures d’accompagnement qui s’élevaient au trimestre précédent à 21,3% », tempère l’étude du GIE ImmoStat. De nombreux propriétaires ont accordé des ristournes temporaires ou des reports de loyer compte tenu de la baisse de trésorerie de certaines entreprises sous l’effet de la chute de l’activité économique engendrée par les confinements du printemps et de l’automne.

Un actif toujours recherché par les investisseurs

Du côté des acquisitions, l’Île-de-France limite là aussi la casse. Alors que le montant global des investissements en immobilier d’entreprise a chuté de 34% sur l’année et de 42% au 4ème trimestre 2020 pour la France entière, le recul s’est situé respectivement à 33% et 39% dans la région francilienne.

Enfin, le prix moyen (droits inclus) des bureaux, tous types confondus, achetés en Île-de-France au cours du dernier trimestre de l’an passé s’est élevé à 8.130 euros du mètre carré. « Ce qui représente une hausse de 5% sur un an », souligne le GIE ImmoStat. L’immobilier d’entreprise francilien demeure donc un actif recherché par les investisseurs.

(1) BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et Cushman & Wakefield.