Sur les six premiers mois de l’année, les bureaux ont représenté 77% des montants investis en France dans l’immobilier d’entreprise.
Les investisseurs disent plus que jamais banco aux bureaux. Ces actifs ont représenté 77% des montants investis sur le marché français de l’immobilier d’entreprise au premier semestre 2019, selon une récente étude du leader mondial du conseil et des services immobiliers pour les professionnels JLL (ex-Jones Lang LaSalle).
Il faut dire que les investissements dans les bureaux dans l’Hexagone ont augmenté de 7% en glissement annuel pour atteindre près de 9,8 milliards d’euros tandis que, dans le même temps, le marché de l’immobilier d’entreprise a crû de seulement 2% sur un an, avec un peu plus de 12,7 milliards d’euros d’engagements. La progression des investissements dans les bureaux étant plus importante que celle du marché dans son ensemble, leur poids augmente logiquement.
Percée des Coréens
Tous actifs confondus, les fonds d’investissement arrivent en tête des investisseurs avec près de 3,3 milliards d’euros d’engagements, soit 30% de l’activité enregistrée sur les six premiers mois de l’année. Viennent ensuite les investisseurs institutionnels, les fameux « zinzins » (assureurs, caisses de retraite…), qui totalisent 2,8 milliards d’euros d’investissements, pour une part de marché de 26%. Ils sont talonnés par les gestionnaires de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et d’organismes de placement collectif immobilier (OPCI) avec 2,7 milliards d’euros, représentant 25% des engagements.
À noter : les investisseurs étrangers demeurent très actifs. Ils représentent à eux seuls 35% des investissements réalisés sur le marché français de l’immobilier d’entreprise au premier semestre 2019. Si les investisseurs britanniques et allemands restent toujours très présents (respectivement 8% et 7% de l’activité), leurs homologues sud-coréens font une percée. Ils concentrent 8% des engagements effectuées de janvier à juin à l’échelle nationale.
Les Coréens ont « délaissé Londres en raison des incertitudes liées au Brexit et profitent du contexte actuel de taux bas et de taux de change avantageux pour acquérir des actifs de grande envergure situés à Paris ou en première périphérie parisienne », expliquent les auteurs de l’études de JLL. Les pays européens, autres que le Royaume-Uni et l’Allemagne, représentent à peine 3% des investissements au premier semestre 2019, 2% pour le Moyen-Orient et 1% pour les États-Unis.