Sur les six premiers mois de l’année, le marché français de l’hôtellerie a presque retrouvé ses performances d’avant le Covid-19.

Les investisseurs retournent à l’hôtel. Selon une étude publiée le 14 septembre 2022 par BNP Paribas Real Estate, la filiale spécialisée dans l’immobilier d’entreprise du groupe bancaire BNP Paribas, l’investissement hôtelier a atteint, en France, 881 millions d’euros sur les six premiers mois de cette année. Soit un volume en hausse de 53% par rapport à la même période de l’an dernier !
Certes, comme le souligne BNP Paribas Real Estate, « après de nombreux mois difficiles, la levée des dernière restrictions sanitaires a permis à de nombreux hôteliers d’accueillir à nouveau des clients français, puis internationaux depuis mi-avril. » Il n’empêche, la performance du premier semestre 2022 est à saluer, sachant qu’elle se situe largement au-dessus du volume annuel moyen sur cinq ans évalué à 550 millions d’euros investis par an.

Des indicateurs au beau fixe

Les autres indicateurs du secteur sont également au beau fixe. En glissement annuel, le taux d’occupation a progressé de 29,3 points de pourcentage, pour atteindre 59,7% au 30 juin 2022. Du coup, le revenu par chambre disponible (ou RevPAR) a bondi de près de 180% (179,4% exactement) sur un an. Cet indicateur, qui mesure la rentabilité d’un hôtel, correspond au prix de vente moyen d’une chambre multiplié par le taux d’occupation.
Le RevPAR est ressorti à 59,60 euros au premier semestre 2022. Ce montant est inférieur de seulement 4% au RevPAR du premier semestre 2019, c’est-à-dire avant l’apparition du Covid. La différence est encore plus ténue à Paris. La capitale affiche un RevPAR de 127,30 euros au premier semestre 2022, en recul d’à peine 2,6% par rapport au premier semestre 2019. « Les principaux indicateurs de performance de l’hôtellerie française se redressent significativement depuis le début de l’année, se rapprochant de leurs niveaux d’avant crise sanitaire », se réjouit BNP Paribas Real Estate.

Un marché ouvert aux particuliers

Dans certains cas, ils dépassent même sensiblement leurs niveaux d’avant la pandémie. Entre janvier et juin derniers, le RevPAR a augmenté de 5,9% à Nice par rapport au premier semestre 2019, à 95,40 euros. À Marseille, l’indicateur s’est carrément envolé de 7,9%, à 60,10 euros. Grâce au retour de la clientèle internationale, l’hôtellerie haut de gamme et de luxe a repris des couleurs. Sur ce segment de marché, le RevPAR a grimpé de 454% au premier semestre 2022 comparé au premier semestre 2021.
Longtemps réservé aux seuls institutionnels (banques, assureurs, fonds de pension…), l’investissement hôtelier s’est aujourd’hui ouvert aux investisseurs individuels. Les épargnants français peuvent investir dans ce marché via des fonds spécialisés ou des véhicules dédiés, comme des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Ceux-ci sont propriétaires de murs d’hôtels ou de fonds de commerce ou à la fois des murs et du fonds de commerce d’établissements hôteliers.

Source : https://www.bnppre.fr/sites/default/files/2022-09/AAG%20HOTEL%20FR%20T2%202022%20.pdf