D’après le Baromètre de l’immobilier responsable, les fonds immobiliers cotés et non cotés se dotent d’indicateurs de suivi en matière d’énergie, de déchets, de confort ou encore de mobilité.

Où en sont les professionnels de l’immobilier d’entreprise en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ? Voilà la question à laquelle ambitionne de répondre la première édition du Baromètre de l’immobilier responsable, menée par l’Observatoire de l’immobilier durable (OID), une association regroupant des professionnels privés et publics de l’immobilier autour des problématiques de transition énergétique et écologique, d’évolution de modes de travail et de consommation ou encore d’économie circulaire, collaborative ou axée sur l’usage et non sur la propriété.

Réalisé avec le soutien de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), le baromètre porte sur un périmètre d’étude correspondant à 56% du marché français de l’investissement immobilier estimé à 346 milliards d’euros. On y trouve les 181 sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), aux côtés des 15 organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) grand public (mais pas les 309 OPCI professionnels), les 29 sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) et une partie des investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, mutuelles, caisses de retraite…).

Prise de conscience

Il en ressort que si les fonds immobiliers non cotés (SCPI et OPCI), les investisseurs institutionnels (les fameux « zinzins ») et les foncières cotées disposent d’indicateurs de suivi des critères ESG, les premiers accusent un certain retard. Ainsi, alors que 96% des SIIC publient un indicateur de performance énergétique, seuls 49% des gérants de SCPI et d’OPCI grand public déclarent suivre un tel indicateur.

Grâce au Baromètre de l’immobilier responsable, on apprend que 36% des fonds immobiliers non cotés se sont dotés d’un indicateur de suivi de la consommation de ressources et de la production de déchets issus de leurs biens. 29% des SCPI et OPCI grand public contrôlent également le confort et le bien-être des utilisateurs de leurs bureaux, commerces et logements. Enfin, 24% d’entre eux étudient les déplacements effectués par leurs usagers.

Des pourcentages qui ne sont pas si mauvais et qui témoignent d’une prise de conscience de la part des gérants de SCPI et d’OPCI de l’importance d’intégrer les critères ESG dans la gestion de leurs actifs. À noter : le Baromètre de l’immobilier responsable s’est basé sur une étude de marché, complétée par un questionnaire adressé à 18 entreprises et institutions (*).

(*) AG2R La Mondiale, BNP Paribas Cardif, Icade, Allianz, Crédit Mutuel Arkéa, IEIF, Altarea Cogedim, Etic, Maif, Aspim, La Française, Nexity, Aviva Investors, Generali Real Estate, Perial, Axa Investment Managers, Groupama Immobilier et Poste Immo.