Avec 180 milliards d’euros d’encours, l’Hexagone se situe au deuxième rang en Europe, après l’Allemagne, pour les fonds d’investissements en immobilier non cotés.

En matière de fonds immobiliers non cotés, la France occupe une place de choix sur le Vieux continent. Selon une étude rendue publique le 22 octobre 2019 et réalisée par le cabinet EY pour le compte de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), le pays se classe en deuxième position en Europe avec 180 milliards d’euros d’encours au 31 décembre 2018. Le leader du marché, l’Allemagne, n’est pas très loin avec 189,9 milliards d’encours l’an passé.

À côté de ces deux locomotives, les autres pays européens font pâle figure. Les Pays-Bas, au troisième rang, totalisent 113 milliards d’euros d’encours, soit environ 70 milliards d’euros de moins. Le quatrième, le Luxembourg, affiche 71,9 milliards d’euros. En cinquième position, l’Italie enregistre un encours d’à peine 49,5 milliards d’euros. La Pologne ferme le ban des 16 pays étudiés (*) avec… 0,5 milliard d’euros d’encours. C’est dire si l’écart est important entre les premiers et les derniers du palmarès.

En deuxième position pour la croissance annuelle

D’ailleurs, l’Allemagne et la France représentent à elles deux près de la moitié du marché européen des fonds d’investissements en immobilier non cotés évalué à 715,4 milliards d’euros d’encours en 2018. À noter : si le Royaume-Uni arrive seulement à la cinquième place du classement, c’est parce que les fonds immobiliers sont le plus souvent cotés en Bourse outre-Manche.

Au niveau de la croissance, l’Hexagone se situe également au deuxième rang en Europe, avec une hausse moyenne de 15% par an entre 2015 et 2018, derrière le Luxembourg (+ 19%). Elle est largement supérieure à la croissance annuelle européenne évaluée à 10% sur la période. Le Portugal (-2%), le Royaume-Uni (-6%) et la Turquie (-7%) enregistrent même des croissances négatives dues pour le deuxième au Brexit et aux troubles politico-économiques pour le troisième.

Un dynamisme porté par le succès des SCPI

Le dynamisme français résulte en partie des sommes importantes collectées par les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). « En France, le succès des SCPI auprès des particuliers s’explique par les niveaux de rendement offerts et le cadre régulé et sécurisé des investissements. Le niveau des tickets d’entrée de certaines SCPI (quelques centaines d’euros) contribue également à en faire un produit relativement accessible », notent les auteurs de l’étude.

Les fonds immobiliers non cotés constituent les premiers acteurs de l’immobilier d’investissement en France, devant les sociétés d’assurance (167 milliards d’euros d’encours en 2018) et les foncières cotées (154 milliards d’euros d’encours en 2018). Ils représentent à eux seuls 40% du marché.

(*) Allemagne (189,9 milliards d’euros d’encours), France (180 milliards d’euros), Pays-Bas (113), Luxembourg (71,9), Italie (49,5), Royaume-Uni (28,8) Suisse (23,1), Irlande (14,2), Turquie (12,8), Portugal (10,6), Autriche (8,3), Hongrie (5,1), Grèce (3,4), Slovaquie (1,3), République Tchèque (1,2), Pologne (0,5).