Dans une note récente, un dirigeant du conseiller en immobilier CBRE estime que le marché tertiaire locatif pourrait rebondir dès 2021 en Île-de-France.

Le marché de l’immobilier d’entreprise devrait connaître une reprise dès l’an prochain dans la région francilienne. C’est du moins ce que pronostique Grégoire de la Ferté, directeur exécutif Bureaux Île-de-France chez le cabinet de conseil en immobilier CBRE France dans une note publiée le 3 avril 2020.

Si le dirigeant parait si confiant, c’est parce qu’en dépit de l’épidémie de coronavirus qui pèse fortement sur l’activité, le marché tertiaire locatif n’a pas totalement été stoppé dans la première région économique française. « Des transactions continuent de se signer, y compris durant la période de confinement », constate Grégoire de la Ferté. Les projets immobiliers des entreprises s’inscrivent en effet sur le long terme.

Hausse modérée du taux de vacance

En outre, le consultant souligne que si le taux de vacance risque de progresser sous l’effet de la multiplication des faillites, le phénomène n’est pas très grave sachant que cet indicateur avait atteint, avant la pandémie, un niveau historiquement bas. Fin 2019, il se situait à moins de 2% à Paris et à moins de 5% dans l’ensemble de l’Île-de-France.

Et il n’est même pas sûr qu’il augmente fortement dans les mois à venir. « Les chantiers de construction étant aujourd’hui à l’arrêt, de nombreux retards de livraisons de projets neufs/restructurés sont anticipés, ce qui permettra de contenir l’augmentation de la vacance sur les prochaines semaines », estime Grégoire de la Ferté.

Recul limité des valeurs locatives

Compte de la hausse limitée du taux de vacance et du décalage – voire des annulations dans certains cas – des chantiers, les valeurs locatives devraient reculer de manière modérée dans la région-capitale. Grégoire de la Ferté table sur une baisse des prix comparable à celle engendrée par la crise financière de 2008 et par la crise des dettes souveraines de 2011. Soit de l’ordre de – 5%.

La situation du marché locatif des bureaux franciliens n’est donc pas si noire. Du coup, le rebond n’en sera que plus important une fois la reprise économique enclenchée. Avec, toutefois, un bémol : « Le timing de cette reprise dépendra de la durée et de l’ampleur de [la] crise sanitaire et économique », prévient Grégoire de la Ferté. Plus le confinement durera, et plus le retour à la normale sera tardif