Les transactions dans la capitale britannique sont en baisse, mais pas autant que redouté alors que la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne se rapproche, observe une étude récente.

Finalement, l’immobilier d’entreprise londonien semble faiblement impacté par le Brexit. Certes, avec 549.000 mètres carrés, le volume des transactions de bureaux dans la capitale britannique a baissé de 18% au deuxième trimestre 2019 par rapport au deuxième trimestre 2018, selon une étude de BNP Paribas Real Estate diffusée le 24 juillet dernier. Reste que, aux yeux de la société de services immobiliers, ce résultat n’a rien d’alarmant.

Primo, il se situe dans la moyenne des niveaux de transactions enregistrés ces dix dernières années à Londres. Secundo, le marché londonien des bureaux souffre, à l’image des principales villes européennes, du ralentissement économique mondial. Au deuxième trimestre 2019, le volume des transactions a ainsi reculé de 16% à Paris comparé à la même période de l’an dernier, souligne BNP Paribas Real Estate.

Une chute moins importante que prévu

Dans ces conditions, le « coup de mou » du marché londonien n’aurait rien de surprenant. Pour la filiale immobilière de la banque française BNP Paribas, on aurait même pu s’attendre à une chute plus brutale compte tenu du scénario de plus en plus probable d’une sortie le 31 octobre prochain du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) sans accord (« no deal »). D’où l’idée avancée par l’expert en immobilier d’entreprise que le Brexit bousculerait peu, contre toutes attentes, le marché londonien de bureaux.

Autre observation étonnante tirée de l’étude de BNP Paribas Real Estate : en dépit de la baisse de la croissance mondiale, le marché allemand se porte comme un charme. Le volume de transactions a encore progressé outre-Rhin de 5% entre avril et juin. Durant la période, la hausse a atteint 3% à Francfort (281.000 mètres carrés), 9% à Berlin (418.000 mètres carrés) et même 23% à Hambourg (306.000 mètres carrés). Seul Munich a accusé un repli de 8% (428.000 mètres carrés).

Cette résilience du marché germanique pourrait, toutefois, atteindre ses limites. Au mois de juillet, les transactions ont chuté, en glissement annuel, de 4% à Berlin, de 11% à Munich et jusqu’à 12% à Francfort, constate BNP Paribas Real Estate. Dans le même temps, la glissade de 4% de Londres apparait totalement raisonnable.